Ma Montagne

La commande
Face aux mutations du territoire, Jean-Paul Soubeyre, agriculteur a souhaité honorer la mémoire des vachers nommés buronniers, dont le travail et le savoir-faire sont aujourd’hui méconnus ou peu valorisés. Ils ont, durant des siècles, profondément marqué la vie sociale et économique de ces terres dites d’estive ou de transhumance. Convaincues de l’obligation de « faire acte de reconnaissance » pour ces hommes, l’association Sauvegarde des burons du Cantal et la commune de Pailherols se sont associées pour accompagner le projet.

L’oeuvre
Sollicitée, l’artiste Camille Henrot a répondu avec enthousiasme à la commande d’une oeuvre qui témoigne d’une histoire humaine forte, d’une oeuvre-mémoire qui traduise le lien étroit entre l’homme/l’animal/le paysage, d’une oeuvre-trace qui « constelle » la montagne. Ni monument aux morts ni entreprise de « folklorisation» cette œuvre contemporaine s’inscrit dans la continuité de l’histoire universelle de l’agropastoralisme.

La nature de l’oeuvre Ma Montagne
A l’entrée du village, dans un petit jardin clos, une installation – le vestiaire du berger- marque le point de départ symbolique d’une montée aux estives. Des formes évocatrices d’objets familiers rappellent l’univers du buronnier. Comme une invitation à l’itinérance, l’oeuvre se déploie ensuite dans le paysage. L’artiste a créé une quarantaine de sculptures blanches inspirées de la forme de la « claie » ou barrière mobile traditionnelle utilisée par les vachers pour parquer le troupeau. Chacune d’elles est un signe invitant à la mobilité du regard et au déplacement.



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